Lieu de Tournage Erica

Des fjords scandinaves aux plages landaises : plongée dans les coulisses d’Erica, la série qui réinvente le polar nordique

Une adaptation française audacieuse

L’univers glacial des polars nordiques s’apprête à connaître un dépaysement inattendu avec l’arrivée prochaine sur TF1 de la série « Erica« . Cette adaptation française des best-sellers de la romancière suédoise Camilla Läckberg promet de bousculer les codes du genre en transposant l’intrigue des fjords scandinaves aux plages ensoleillées des Landes.

Inspirée du roman « La Princesse de glace« , premier opus de la saga littéraire mettant en scène l’écrivaine Erica Falck, la série conserve l’essence du récit original tout en lui insufflant une nouvelle dimension. Julie de Bona incarne l’héroïne qui, de retour dans son village natal suite au décès de son père, se retrouve plongée dans une enquête macabre impliquant une ancienne amie d’enfance.

Le pari audacieux de cette adaptation réside dans son choix de décor. En substituant les paysages âpres et glacés de Fjällbacka, petite station balnéaire suédoise, par les étendues dorées et les forêts de pins des Landes, la production française orchestre un véritable tour de force visuel et narratif. Ce changement de cadre, loin d’être anodin, promet de réinventer l’atmosphère si particulière des polars nordiques, tout en conservant leur essence : une tension palpable, des secrets enfouis et une nature omniprésente, à la fois sublime et menaçante.

Les Landes, nouveau terrain de jeu pour le polar nordique

Le choix des Landes comme toile de fond pour la série « Erica » peut sembler surprenant de prime abord. Pourtant, ce département du Sud-Ouest de la France s’est révélé être l’écrin idéal pour transposer l’atmosphère si particulière des polars nordiques. Martin Rea, le producteur, explique : « Nous voulions aussi donner une touche plus solaire, ça sera différent mais ça fera ressentir la même chose. C’est une version française du polar nordique ! »

Les atouts naturels des Landes ont joué un rôle déterminant dans ce choix audacieux. Entre l’océan Atlantique, ses plages infinies, les lacs paisibles comme celui d’Hossegor, et les vastes forêts de pins, le département offre une palette de décors aussi variée que saisissante. Cette diversité paysagère permet de recréer l’ambiance à la fois sereine et légèrement inquiétante si caractéristique des romans de Camilla Läckberg.

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La romancière suédoise elle-même semble avoir succombé au charme de la région. Présente sur le tournage, elle n’a pas caché son enthousiasme : « Même si ce n’est pas exactement pareil, on a travaillé sur les scripts pour faire une adaptation fidèle. » L’auteure a été particulièrement séduite par les similitudes entre Fjällbacka et les stations balnéaires landaises, notamment dans leur rythme de vie dicté par les saisons touristiques.

Ce changement de décor offre également l’opportunité de renouveler le genre du polar nordique, en y insufflant une luminosité et une chaleur inédites. Les longues plages de sable fin, les couchers de soleil flamboyants sur l’océan et la douceur du climat landais contrastent avec les paysages glacés habituellement associés à ces intrigues, créant ainsi une tension visuelle fascinante qui promet de captiver les spectateurs.

Dans les coulisses du tournage : une nuit à Hossegor

Au cœur d’une nuit de printemps, les rives paisibles du lac d’Hossegor se sont transformées en un véritable plateau de cinéma pour les besoins du tournage d' »Erica« . Une scène cruciale de la série, mêlant drame et action, a pris vie sous les yeux d’une équipe technique affairée et de quelques curieux chanceux.

Le décor principal de cette séquence nocturne était une élégante villa au bord du lac, temporairement transformée pour les besoins du tournage. Les propriétaires, relogés pour l’occasion, ont cédé leur demeure à l’imagination des décorateurs et aux exigences du scénario. La scène en question, point culminant de l’épisode, devait simuler un incendie spectaculaire, posant de nombreux défis techniques à l’équipe.

Pour recréer les flammes dévorant la façade de la villa, les techniciens ont déployé un arsenal impressionnant d’effets spéciaux. Des « rampes à flammes » ont été installées stratégiquement, tandis qu’à l’intérieur, un subtil jeu de lumières et des machines à fumée donnaient l’illusion d’un brasier naissant. La présence de véritables pompiers sur le plateau, prêts à intervenir, témoignait du réalisme recherché et des précautions prises.

Les acteurs, Julie de Bona et Grégory Fitoussi en tête, ont dû répéter plusieurs fois leur course effrénée sur le sable, fuyant la maison en flammes, pour capturer la panique et l’urgence de la situation. Le lac d’Hossegor, témoin silencieux de cette scène dramatique, offrait un reflet saisissant des flammes factices, ajoutant une dimension visuelle spectaculaire à la séquence.

L’implication des équipes locales dans la production a été cruciale pour la réussite de ce tournage ambitieux. Maïana Bidegain, chargée de mission pour le Bureau d’accueil des tournages (BAT 40), souligne l’importance de cette collaboration : « Avec ‘Erica’, on est partis sur au moins trois ans, puisqu’il va y avoir plusieurs saisons. Cette année, c’est une belle année, on aura au moins trois longs-métrages, voire cinq si deux projets pour l’instant confidentiels se concrétisent en septembre. » Cette dynamique témoigne de l’attractivité croissante des Landes comme lieu de tournage, offrant des opportunités professionnelles précieuses aux techniciens et artistes de la région.

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Les lieux de tournage emblématiques de la série

Au cœur de l’adaptation d' »Erica« , le lac d’Hossegor s’impose comme un décor central, véritable personnage à part entière. Ses eaux calmes et ses rives boisées offrent un contraste saisissant avec l’intensité des intrigues qui s’y déroulent. La villa au bord du lac, théâtre d’une scène d’incendie spectaculaire, incarne parfaitement cette dualité entre quiétude apparente et danger latent.

Les plages et stations balnéaires landaises jouent également un rôle crucial dans l’atmosphère de la série. Des étendues de sable fin de Capbreton aux spots de surf mondialement connus de Seignosse, ces lieux incarnent l’esprit estival et insouciant qui contraste avec la noirceur des crimes. Les cabanes de plage colorées et les promenades en bois servent de toile de fond à des scènes clés, mêlant beauté naturelle et tension dramatique.

L’adaptation ne se limite pas au littoral. Les villages pittoresques de l’intérieur des Landes, avec leurs maisons à colombages et leurs places ombragées, apportent une touche d’authenticité et de mystère. Les vastes forêts de pins, emblématiques de la région, se prêtent parfaitement aux scènes de poursuite et aux découvertes macabres, rappelant l’ambiance oppressante des forêts scandinaves.

La diversité des paysages landais, du Parc naturel régional des Landes de Gascogne aux dunes majestueuses du littoral, offre une palette visuelle riche qui permet de renouveler constamment l’intérêt visuel de la série, tout en restant fidèle à l’esprit des romans de Camilla Läckberg.

De Fjällbacka à Hossegor : l’art de l’adaptation

La transposition de l’univers de Fjällbacka aux paysages landais relève d’un véritable défi artistique. Pourtant, des similitudes surprenantes ont facilité cette adaptation. Comme l’explique Martin Rea, le producteur : « C’est aussi une station balnéaire avec une saison touristique, un peu comme ici. » Cette dynamique saisonnière, commune aux deux lieux, permet de conserver l’essence du récit original où le contraste entre l’effervescence estivale et la quiétude hivernale joue un rôle crucial.

Néanmoins, des ajustements ont été nécessaires pour préserver l’esprit des romans. L’équipe de production a travaillé en étroite collaboration avec Camilla Läckberg pour adapter les intrigues au nouveau cadre tout en conservant la tension caractéristique de ses œuvres. « Ce qui est important, c’est de reconnaître ses personnages, » souligne l’auteure, « mais ce qui marche dans un livre ne va pas toujours fonctionner à l’écran. »

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L’un des défis majeurs a été de recréer l’atmosphère nordique dans un environnement méditerranéen. Pour ce faire, la série joue sur les contrastes, utilisant la luminosité des Landes pour accentuer l’obscurité des intrigues, créant ainsi une version « solaire » du polar nordique qui reste fidèle à l’esprit de l’œuvre originale.

Les acteurs face au défi de l’adaptation

Julie de Bona, choisie pour incarner Erica Falck, s’est plongée corps et âme dans ce rôle emblématique. Pour s’approprier ce personnage culte, l’actrice a non seulement lu l’intégralité des romans de la série, mais a également eu l’opportunité d’échanger longuement avec Camilla Läckberg. « Julie a beaucoup échangé avec Camilla, » confie Martin Rea, soulignant l’importance de ces interactions pour capturer l’essence du personnage.

La préparation des acteurs a été intensive, allant au-delà de la simple lecture du script. Des séances de travail collectives ont été organisées, permettant à la distribution de s’imprégner de l’univers de Läckberg et de comprendre les subtilités des relations entre les personnages. Camilla Läckberg elle-même a participé à ces sessions : « Je suis restée trois jours, avec toute l’équipe, nous avions passé beaucoup de temps en amont, à lire le script. »

Cette collaboration étroite entre l’auteure et les acteurs a permis de créer une interprétation fidèle mais néanmoins originale des personnages. Le défi consistait à conserver l’essence des protagonistes tout en les adaptant au contexte français, un exercice d’équilibriste que l’équipe semble avoir relevé avec brio.

L’impact économique et culturel du tournage pour les Landes

Le tournage d' »Erica » dans les Landes représente une aubaine économique considérable pour la région. L’industrie cinématographique locale en bénéficie largement, avec l’emploi de nombreux professionnels du secteur. Maïana Bidegain du BAT 40 souligne : « Cette année, c’est une belle année, on aura au moins trois longs-métrages, voire cinq si deux projets pour l’instant confidentiels se concrétisent en septembre. »

Au-delà de l’aspect économique, la série offre une vitrine exceptionnelle pour le département. Les paysages landais, sublimés par la caméra, promettent d’attirer de nouveaux visiteurs séduits par ces décors de carte postale. Cette promotion indirecte du territoire pourrait avoir des retombées significatives sur le tourisme local, à l’instar de ce qu’ont connu d’autres régions françaises après le succès de séries tournées sur leur sol.

De plus, l’exposition médiatique générée par « Erica » pourrait attirer d’autres productions, consolidant ainsi la place des Landes sur la carte des lieux de tournage prisés en France. Cette dynamique positive contribue à diversifier l’économie locale et à créer des emplois durables dans le secteur audiovisuel.

Conclusion : « Erica », un tremplin pour les Landes sur la scène audiovisuelle internationale

Avec « Erica« , les Landes s’apprêtent à conquérir les écrans et les cœurs des téléspectateurs bien au-delà des frontières françaises. Cette adaptation audacieuse des romans de Camilla Läckberg promet non seulement de renouveler le genre du polar nordique, mais aussi de propulser la région sur le devant de la scène audiovisuelle internationale. En mariant l’intensité des intrigues scandinaves à la luminosité du Sud-Ouest français, « Erica » ouvre un nouveau chapitre prometteur pour les Landes, tant sur le plan culturel qu’économique.

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